Dans l’impossibilité d’évoquer toute les richesses artistiques de la voie Appienne, une exposition au Palazzo Ruspoli se concentre sur ses deux extrémités : Rome et la région des Pouilles.
ROME. La centaine de pièces antiques exposées au Palazzo Ruspoli suffit à démontrer l’importance de la voie Appienne dans la constitution des collections publiques et privées à partir du XVIe siècle, mais l’objectif de l’exposition est de montrer le caractère original de cette voie d’unification de Rome à Brindisi, décidée par Appius Claudius en 312 avant J.-C. et née de l’alignement de monuments funéraires, d’hypogées, de statues et autres constructions commémoratives. Outre les antiquités prêtées par les Musées nationaux de Rome, les Musées du Vatican et la collection Torlonia, l’exposition présente quelques reconstitutions remarquables – un columbarium romain antique, le sépulcre de Claudio Semne conservé au Vatican –, ainsi qu’une salle consacrée à l’Appia Christiana présentant le récent chantier de fouilles de la basilique cruciforme de la via Ardeatina, fondée par le pape Marc au IVe siècle. Depuis 1962, Rome prévoit de créer un parc de la voie Appienne qui unifierait les zones archéologiques tout au long du parcours et préserverait l’ensemble du site. Mais l’opération est soumise au vote d’une loi spéciale, car la voie s’étend sur neuf régions et communes différentes. Alors que des projets de loi concernant le transfert de certaines compétences de l’État aux régions sont en discussion, ce cas démontre la nécessité de conserver une autorité de tutelle au niveau national pour le patrimoine archéologique italien.
VOIE APPIENNE : SUR LES RUINES DES SPLENDEURS ANTIQUES, jusqu’au 29 juin, Palazzo Ruspoli, via del Corso, Rome, tél. 6 688 06 724, tlj 9h30-20h, lun. 14h30-20h, sam. 9h30-22h.
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Sur la voie Appienne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°34 du 1 mars 1997, avec le titre suivant : Sur la voie Appienne