« Les machines entretiennent entre elles des dialogues aux formes les plus diverses. Le monde des objets a aussi une vie propre. » Cette formule de Rebecca Horn en dit long tant sur la façon dont l’artiste met en œuvre l’objet dans ses installations que sur les intentions qui règlent ces dernières.
Allemande, née en 1944, Rebecca Horn s’est notamment imposée depuis une vingtaine d’années au travers de toute une production d’œuvres au caractère spectaculaire – où le mécanique, l’humain et l’animal font tour à tour bon ménage – invitant le spectateur à y participer tant par son comportement que par ses réactions. En revanche on ne connaît pas toujours l’importante activité qui a été la sienne dans la réalisation de performances et de films au cours des années 70 surtout. Outre un ensemble de pièces nouvelles qui témoignent de l’inventivité tout à la fois brutale, douce et poétique de l’artiste dans cette façon très personnelle qu’elle a d’orchestrer la machine, l’exposition nîmoise a choisi de faire valoir l’aspect cinématographique de sa production. On y mesure combien celle-ci constitue comme une sorte de fonds, voire de réserve, à son imaginaire. Tout y est déjà mis en œuvre : la part du rêve et du fantasme, celle du ludique et du mécanique, celle de l’étrange et de l’imprévisible. Tout y est déjà en référence à la nature, à la notion d’énergie et à l’idée de fiction. En ce sens, la présentation rapprochée d’œuvres plastiques et la diffusion intégrale de ses films est l’occasion unique d’appréhender complètement l’univers de Rebecca Horn et d’en apprécier la dimension tout à la fois « curios et mirabilia ».
NÎMES, Carré d’Art, jusqu’au 21 janvier.
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Rebecca Horn, curios et mirabilia
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : Rebecca Horn, curios et mirabilia