Comment analysez-vous l’inflation des biennales ?
C’est vrai qu’elles se sont beaucoup développées depuis quinze ans. Depuis que la globalisation est devenue un fait. Elles correspondent parfaitement aux projets de beaucoup d’artistes non-occidentaux et pointent des problématiques que ne posent pas les musées ou les centres d’art. Ce qui m’ennuie, c’est de faire croire à une surproduction des œuvres. En réalité, il commence à y avoir un circuit des biennales, au risque d’usure des artistes.
Qu’est-ce qui a motivé le choix de Hou Hanru ?
Il a été chinois pendant vingt ans, puis français, puis américain. Et il dialectise tout ça. Il a pris acte des nouvelles données culturelles liées à la globalisation. Que partagent des artistes qui n’ont pas la même histoire ? Que veut dire s’engager ? Ce sont des questions qu’il se pose depuis longtemps.
Que répondez-vous à ceux qui déplorent la dissolution de l’œuvre dans le politique ?
C’est un discours d’Occidental. Et plus particulièrement de Français, pour qui l’autonomie de l’œuvre est une chose acquise et irréfutable. Il faudrait peut-être qu’on se demande pourquoi les artistes français sont si peu réclamés dans les biennales...
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Questions à... Thierry Raspail, Directeur artistique de la Biennale de Lyon
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°618 du 1 novembre 2009, avec le titre suivant : Questions à... Thierry Raspail, Directeur artistique de la Biennale de Lyon