L’Occident connaît bien moins le taoïsme que le bouddhisme ou le confucianisme. À quoi l’attribuez-vous ?
Longtemps, les Occidentaux n’ont juré que par le bouddhisme, qui cristallisait toute leur attention. Parallèlement, le taoïsme a beaucoup souffert de la concurrence du confucianisme, qui avait tendance à le dénigrer. En 1926, un empereur mandchou de confession tantrique a mis en outre les taoïstes à l’écart et a interdit l’exercice de leur religion. Enfin, la Révolution culturelle a jeté un fort discrédit sur ce courant de pensée, qu’elle jugeait dangereux et trop individualiste. Avec le sac du palais d’Été en 1860, de nombreux canons taoïstes ont disparu dans les flammes. Il était donc très difficile d’avoir tout simplement accès aux textes…
Votre exposition propose une relecture très personnelle de l’art chinois. Quel en est le parcours ?
Loin d’être une simple réunion de chefs-d’œuvre présentés par ordre chronologique ou par techniques, l’exposition s’apparente à un parcours initiatique à travers les fondements mêmes du dao, illustrés par six thèmes : la cosmologie, la figure de Laozi, Xiwangmu, la reine mère d’Occident, l’assemblée des dieux, la quête de longue vie, les rites et liturgies. De salle en salle, une cloison musicale diffuse de la musique taoïste, favorisant ainsi la transition entre chaque section…
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Questions à… Catherine Delacour
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°623 du 1 avril 2010, avec le titre suivant : Questions à… Catherine Delacour