VERDUN
Le Britannique Roger Fenton est le premier photographe de guerre, du moins celui dont les images de la guerre de Crimée de 1855, sans blessés ni cadavres, n’ont pas subi le sort de celles de Dawson et Brandon, qui s’étaient effacées.
Une profession était née. L’ambition de retracer son évolution, de cette époque à nos jours, est un exercice difficile, ô combien périlleux et risqué, surtout quand les espaces sont réduits, non climatisés qui plus est, et les moyens restreints. Le choix de ne retenir que trois à sept photographes pour chacune des quatre périodes identifiées permet néanmoins de donner quelques grands repères. Des pionniers de la guerre de Crimée ou de la guerre de Sécession à la guerre en Syrie ou en Afghanistan : des itinéraires se racontent parallèlement à l’évolution du matériel, des représentations de la guerre soumises ou non à la censure se délivrent, une féminisation de la profession apparaît, des photographes de l’ECPAD, ex-section photographique de l’armée, s’identifient. Si Roger Fenton, Mathew Brady parmi les pionniers, ou Robert Capa et Gilles Caron, pour la guerre d’Espagne et la guerre du Vietnam, sont des noms célèbres, ceux que l’exposition met en lumière sont bien plus nombreux. Germaine Kanova, ici retenue dans la section « Regards engagés », fut ainsi l’une des premières à documenter la libération des camps. Étrangement, cette période de la Seconde Guerre mondiale, coincée entre la guerre de 14-18, la guerre d’Espagne et la guerre du Vietnam, ne fait l’objet que de cette sélection. Un déséquilibre que l’on ne retrouve nullement ailleurs.
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Profession : photographes de guerre
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : Profession : photographes de guerre