Des horaires fixes de projection, un film non narratif de trente minutes, deux écrans pour seul pavillon britannique, Steve McQueen n’a pas choisi l’emphase.
Dans Giardini, tourné cet hiver, la caméra fixe les architectures des jardins et observe dans un timing contrôlé à l’extrême, un ciselage sonore redoutable et une image de toute beauté, une bande de lévriers. Les figures graciles et graphiques des corps canins déambulent dans les allées désertes et abandonnées de ces lieux emblématiques de la Biennale, plongés dans la lumière froide et humide de l’hiver vénitien. Une déambulation poétique et désabusée qui aborde en sous-texte l’histoire géopolitique des pavillons et le colonialisme. Et qui en profite pour exposer temps et lieu de travail. Le visionnage alterne observations naturalistes lentes et petits accidents romantiques à l’extrême, d’une qualité exceptionnelle. Même s’il s’agit, il faut le reconnaître, d’un opus relativement classique pour McQueen. Mais impeccable et captivant.
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Pour ou contre Steve McQueen au pavillon britannique ? - Pour !
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°615 du 1 juillet 2009, avec le titre suivant : Pour ou contre Steve McQueen au pavillon britannique ? - Pour !