VENISE / ITALIE
Zineb Sedira a placé le cinéma au cœur de son installation Dreams Have no Titles. Source d’inspiration, le septième art devient objet d’étude quand elle découvre dans les archives de la Cinémathèque d’Alger l’existence de nombreuses coproductions entre la France, l’Algérie et l’Italie au cours des années 1960.
Prenant ce phénomène pour point de départ, la vidéaste plonge le spectateur dans des décors évoquant ceux des plateaux de tournage, reconstituant le dancing rétro du Bal, d’Ettore Scola, mais aussi son propre salon (déjà reproduit dans l’exposition que lui avait consacrée le Jeu de paume en 2019). Passant des coulisses à une salle de projection, on est ensuite invité à visionner sur grand écran une vidéo mêlant extraits de films, remakes de scènes cultes et images personnelles de l’artiste, celle-ci commentant en voix off le scénario de sa propre vie, entre la France, où elle a grandi, l’Algérie, où sont nés ses parents, et l’Angleterre, où elle a choisi de s’installer au milieu des années 1980. Teintée de nostalgie, cette « réalité fiction » autobiographique met une nouvelle fois en perspective une réflexion postcoloniale au prisme de sa trajectoire singulière. Un ensemble de trois publications documentent et complètent cette installation un brin didactique, à la façon de revues périodiques, format que Zineb Sedira a préféré à celui plus classique du catalogue. Le tout a valu au pavillon français une mention spéciale du jury de la Biennale.
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Pavillon français : autobiographie d’artiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°755 du 1 juin 2022, avec le titre suivant : Pavillon français : autobiographie d’artiste