« Le rêve d’Ulysse », tel qu’imaginé par le commissaire Francesco Stocchi pour la Villa Carmignac, est un songe peuplé de figures féminines.
La première, Pénélope, apparaît sous les traits que lui prête Martial Raysse dans Faire et défaire Pénélope that’s the Rule (1966), un ensemble d’éléments mobiles en plexiglas où le visage de la reine d’Ithaque se démultiplie en icône pop. Orchestré à la façon d’un labyrinthe d’œuvres d’art, ce voyage onirique se veut aussi une expérience existentielle pour ses visiteurs. À partir d’une sélection ambitieuse de près de soixante-dix pièces provenant de prêts et de la collection, il propose une exploration du mythe antique d’un point de vue contemporain, faisant délibérément l’impasse sur les œuvres illustratives directement inspirées de l’Odyssée,à l’exception d’une sculpture d’Oliver Laric (Ram With Human, 2021). La sélection offre en revanche l’occasion de découvrir des pièces rares, comme un ensemble de Carol Rama. Le thème de l’errance permettant toutes les audaces, ce parcours navigue d’Egon Schiele à Urs Fischer, d’Odilon Redon à Andy Warhol, Jenny Holzer ou Francesco Clemente. C’est aussi « un voyage de la migration des images à travers les supports », pour citer William Kentridge, présent au premier étage de la Villa avec son triptyque de films animés, Ulisse: ECHO Scan Slide Bottle (1998) ainsi qu’avec une série de gravures. Le mot de la fin revient à Martial Raysse et à son Ulysse, Why Do You Come So Late Poor Fool (« Ulysse, pourquoi arrives-tu si tard, pauvre imbécile ? »).
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Odyssée artistique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Odyssée artistique