Soit la fondation Cartier, qui a très souvent exposé César de son vivant. Soit également Jean Nouvel, ami du sculpteur et architecte de la fondation. Par relation transitive, Jean Nouvel a sélectionné et mis en scène à la fondation la première rétrospective de l’artiste depuis son décès il y a dix ans.
Il est un peu exagéré, comme le proclame le cartel d’entrée, d’affirmer que Nouvel a renouvelé le regard sur César en privilégiant un découpage thématique plutôt que chronologique. Empreintes humaines, Expansions et Compressions sont d’une telle cohérence que leurs regroupements s’imposent d’eux-mêmes.
Visite guidée...
Au rez-de-chaussé, les formes molles des Expansions dans la salle de gauche, et les Pouces et autres Seins de la salle de droite profitent de l’éclairage naturel des immenses parois de verre. En sous-sol, le parfait alignement de la Suite milanaise, un ensemble de compressions parallélépipédiques monochromes et rutilantes de voitures Fiat, permet de mesurer le chemin parcouru depuis les premières compressions, plus brutales.
Jean Nouvel n’aime pas les sculptures en métal d’animaux des débuts de César. Il les a empilées dans une vilaine caisse en bois à l’entrée. En les voyant ainsi exposées au regard, on ne peut qu’être d’accord avec l’architecte. L’apothéose de cette exposition, lisible, efficace et ludique, se trouve dans le jardin de la fondation. Nouvel a reconstitué de gigantesques compressions de journaux. En 1996, César voulait ainsi illustrer un mois de lecture des Bâlois. Douze ans plus tard, ce sont des balles de papier parisien qui sont comprimées, comme pour mieux souligner l’attachement de la capitale au sculpteur, dont le nom vient d’être donné à une rue du VIe arrondissement.
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Nouvel œil sur César ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°605 du 1 septembre 2008, avec le titre suivant : Nouvel œil sur César ?