Art ancien

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Navez, du néoclassicisme à l’éclectisme

Par Frank Claustrat · L'ŒIL

Le 1 mars 2000 - 241 mots

François-Joseph Navez (1787-1869) entre en 1803 à l’Académie de Bruxelles, avant d’être envoyé à Paris comme pensionnaire de la Société des Beaux-Arts.

En août 1813, François-Joseph Navez s’inscrit dans l’atelier de David, pour qui il ressent une vive admiration et qu’il accompagne dans son exil à Bruxelles (1816). Il peint alors le célèbre portrait de ses amis De Hemptinne, tableau dans lequel la leçon davidienne est intelligemment exploitée, ainsi que dans le portrait de Madame Faber. Un long séjour à Rome, entre 1817 et 1822, donnera une orientation décisive à sa carrière. D’abord par la rencontre d’artistes de talent, comme Léopold Robert, Jean-Victor Schnetz, François Granet, Jean Dominique Ingres, ensuite par la fréquentation assidue des musées. L’animation et la vie dans la Ville éternelle l’envoûtent. Traités à la façon du Caravage, ses sujets s’orientent vers des scènes de genre où pélerins, brigands, paysans peuplent un univers idéaliste. De retour à Bruxelles, il commence une brillante carrière : directeur de l’Académie (1835–1862), Navez se consacre au portrait psychologique (individuel ou de groupe, un genre où il excelle), mais aborde aussi des sujets historiques, mythologiques et bibliques. L’œuvre moumentale qui fait date reste Le Songe d’Athalie ou Athalie interrogeant Joas, présentée au Salon de Bruxelles en 1830. Ses tableaux religieux reflètent particulièrement la culture éclectique du néoclassicisme. Comme son compatriote Leys, ou Ingres en France, Navez favorisa un intérêt nouveau pour la peinture des Primitifs.

LA CHAUD-DE-FONDS, Musée des Beaux-Arts, 17 mars-21 mai.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°514 du 1 mars 2000, avec le titre suivant : Navez, du néoclassicisme à l’éclectisme

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