D’« Africa Remix » en 2005 au Centre Pompidou aux « Maîtres du désordre » au Quai Branly en 2012, la Gabonaise Myriam Mihindou, née à Libreville en 1964, a participé à de nombreuses expositions collectives interrogeant les contemporanéités plurielles.
Dans son approche qui mêle différents médiums, cette citoyenne du monde se penche sur le statut de l’image et la question de l’être, faisant de son corps et de l’acte photographique des révélateurs pour activer la mémoire vive d’une culture imprégnée de codes, de croyances et de rituels. « Chez nous, par exemple, indique la plasticienne, le rituel de la mort est fondamental. Les morts sont plus importants que les vivants, aussi toute la vie est régie autour de cela. » Les images photographiques de Mihindou se nourrissant à la fois des forces de la tradition et du monde contemporain – elle a suivi les beaux-arts de Bordeaux en 1993 –, et frappent par leur puissance évocatrice et esthétique. Dans son exposition à la chapelle de la Visitation, on retrouve ses travaux antérieurs, comme ses Sculptures de chair (1999-2000) qui montrent des mains talquées soumises à la douleur, mais aussi sa fameuse série de photographies Déchoucaj’ (2004), qui témoigne d’une expérience vaudoue vécue en Haïti, images tirées en négatif aussi fascinantes qu’inquiétantes. Excédant le genre documentaire, son travail questionne avec une sensibilité à fleur de peau nos existences habitées par la vie, la souffrance et les morts.
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Myriam Mihindou
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Abonnez-vous dès 1 €« Myriam Mihindou, image et mystère », chapelle de la Visitation, Espace d’art contemporain, 25, rue des Granges, Thonon-les-Bains (74), www.thononlesbains.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°672 du 1 octobre 2014, avec le titre suivant : Myriam Mihindou