Marseille, villa Air-Bel, 1940-1941. Un groupe d’artistes surréalistes attend autour d’André Breton de quitter l’Europe nazie pour les États-Unis.
Victor Brauner, Max Ernst, Jacqueline Lamba, André Masson et Wifredo Lam y participent à des expériences collectives de cadavres exquis et créent ensemble le fameux Jeu de Marseille, inspiré du tarot de Marseille. L’histoire de l’art a pour coutume de voir dans l’arrivée des surréalistes à New York un bouleversement qui donnera naissance à un art proprement américain, l’expressionnisme abstrait. Mais l’exposition du Centre de la Vieille Charité s’attache à montrer qu’un courant surréaliste émerge et se développe en réalité aux États-Unis dès les années 1930. Avec l’ambition de contribuer à l’histoire de l’art, l’exposition met aussi en lumière les deux variantes qui émergeront du surréalisme transatlantique : une voie figurative, dont les représentants sont Dalí, Joseph Cornell, Man Ray, Yves Tanguy, Kay Sage ou la cinéaste Maya Deren, et une voie abstraite avec Arshile Gorky, Barnett Newman, Jackson Pollock, Mark Rothko ou Clyfford Still. Son but : décaper notre regard en proposant une relecture des évolutions stylistiques dans l’art du XXe siècle. Ce parcours est aussi l’occasion de découvrir, parmi les quelque 80 artistes présentés, plusieurs artistes méconnus parmi les surréalistes sociaux new-yorkais, comme O. Louis Guglielmi, ou les post-surréalistes californiens, comme Helen Lundeberg. Avis aux curieux !
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Les voies américaines du surréalisme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Les voies américaines du surréalisme