À Giverny, le Musée des impressionnismes a reçu quatorze pièces du peintre japonais, inspirées de l’œuvre de Claude Monet.
Le fameux bassin aménagé par Monet a été le point de départ d’une série d’immenses paravents. Ces œuvres mesurent en effet cinq mètres de long. Son auteur, Hiramatsu Reiji vient de faire don au Musée des impressionnismes de Giverny (MDIG) de quatorze de ces pièces monumentales au caractère éminemment décoratif. L’ensemble de cette donation sera dévoilé cet été dans le cadre du festival Normandie impressionniste et occupera la totalité du musée le temps d’une exposition consacrée au peintre japonais.
Maître de la peinture japonaise né en 1941, Hiramatsu Reiji a découvert Les Nymphéas de Monet il y a trente ans. Cette rencontre l’a subjugué, il a eu l’impression de voir dans cette composition monumentale accrochée au musée de l’Orangerie une interprétation des paravents japonais. Il faut dire que la peinture du maître français a été très influencée par le japonisme en vogue à son époque. La rencontre avec l’œuvre de maturité de Monet a, en retour, totalement bouleversé sa manière de travailler.
Après cette découverte, Hiramatsu Reiji a ensuite littéralement marché dans les pas de Claude Monet. Afin de remonter aux racines de son inspiration, le peintre s’est rendu à plusieurs reprises en France et a effectué plusieurs longs séjours à Giverny. Il a alors réalisé de nombreux dessins et tableaux des paysages de ce village normand. Dans la maison du maître, il a exécuté quantité de croquis de son jardin, et tout particulièrement de son fameux bassin aux nymphéas.
Entre le musée et l’artiste, c’est en effet une belle histoire d’amour et de fidélité. En 2013, le MDIG avait déjà organisé une importante exposition monographique dédiée à Hiramatsu Reiji. Dans le sillage de cet événement, une soixante de dessins, peintures et paravents avait intégré les collections, par le biais de dons et d’achats. Ces pièces spectaculaires et colorées font d’ailleurs partie des œuvres préférées des visiteurs. Elles figurent dans toutes les rotations des collections.
L’alchimie entre ses œuvres et le musée réside dans leur format ainsi que leur iconographie mêlant astucieusement l’univers du japonisme à celui de l’impressionnisme. Les motifs de fleurs de cerisier, des oiseaux et des feuilles rouges d’érable japonais côtoient ainsi les nymphéas et des arbres typiquement normands comme les peupliers et les saules. L’artiste utilise par ailleurs des couleurs éclatantes et la feuille d’or emblématiques de la peinture traditionnelle du nihonga.
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Les paravents d’Hiramatsu Reiji
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°774 du 1 avril 2024, avec le titre suivant : Les paravents d’Hiramatsu Reiji