Les derniers des Dubuffet

Un événement à plus d’un titre. Ces dernières années de l’œuvre ont été en effet rarement montrées, et les pièces exposées à Londres le sont pour la première fois à l’exception de l’œuvre de Théâtres de mémoire intitulée Site aux disjonctions, prêt de la Fondation Dubuffet. Ainsi se livre une période méconnue particulièrement prolixe, aux couleurs vives et aux coups de pinceaux énergiques, rapides, où des personnages sommairement dessinés évoluent dans des territoires indéterminés qu’ils suggèrent.

Au lendemain de L’Hourloupe dont il achève en septembre 1974 le cycle après douze années de « divagation » , Jean Dubuffet  « aspire à un retour sur terre plus ferme », comme il l’écrit. La perspective de poursuivre dans une voie inexplorée demeure pour lui toujours aussi stimulante. Des Lieux abrégés, improvisations rapides sur papier qui proposent une vision de la vie quotidienne, aux Psycho-sites, série de petites peintures colorées toujours sur papier qu’il brosse rapidement, commençant une nouvelle œuvre dès qu’il a achevé la précédente, Jean Dubuffet invente à nouveau un langage à son usage et à la contemporanéité invariablement saisissante.