L’imaginaire débridé dont procèdent la plupart des œuvres de Richard Fauguet ne pouvait trouver plus juste havre que le Château d’Oiron.
Créé au XVIe siècle par Gouffier, écuyer de François Ier, le Château d'Oiron avait été édifié pour abriter les collections de son propriétaire. Des collections dignes de l’air du temps, c’est-à-dire d’un cabinet de curiosités. Et c’est sur ce tempo qu’il a été réhabilité en lieu d’art contemporain.
Des silhouettes en papier Vénilia qui font ombre chinoise sur les murs, des animaux aux formes moléculaires constituées de globes en verre blanc, une table de ping-pong envahie par une expansion soudaine de balles… Rien ne sied mieux à l’art de Fauguet que les qualificatifs latins de curios et mirabilia (curiosité et merveille).
Non seulement son art ne manque ni d’humour, ni de poésie, mais il se nourrit du télescopage entre des référents aussi divers que le cinéma, le pop art, la fable, l’histoire, etc. Aussi, l’apparente légèreté, voire l’insouciance, qu’il offre à voir n’est qu’un leurre pour mieux remettre en question nos bonnes vieilles habitudes culturelles et perceptives.
« Richard Fauguet », Château d’Oiron, Oiron (79), tél. 05 49 96 51 25, jusqu’au 1er octobre 2006.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les curiosités de Fauguet
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°582 du 1 juillet 2006, avec le titre suivant : Les curiosités de Fauguet