Le Palais Ruspoli à Rome consacre une exposition aux Borgia, princes de la Renaissance à la « noire légende ». Le propos est de faire revivre l’empreinte de cette tumultueuse famille romaine et pontificale d’origine espagnole sur son époque marquée par les guerres et les meurtres : affrontements avec les Sforza, les Médicis, la Sérénissime, conquêtes de la Romagne et de l’Italie centrale, alliances, traités, mariages. Les armes, bijoux, manuscrits, tableaux, sculptures et autres objets présentés retracent l’histoire de la famille et son influence sur l’art. Comme l’a souligné Carla Alfano, commissaire de l’exposition, lors de la présentation à la presse, « il ne nous appartient ni de les absoudre ni de les juger. L’histoire l’a fait ». L’exposition débute en 1492, année où Rodrigo Borgia est élu Pape sous le nom d’Alexandre VI, et suit une ligne conductrice ponctuée par les principaux membres de la famille, dont les deux enfants d’Alexandre ; Cesar qui a fourni à Machiavel le modèle de son célèbre ouvrage Le Prince et Lucrèce qui épousa successivement, pour servir les desseins de sa famille, Giovanni Sforza, Alphonse d’Aragon et le duc de Ferrare dont les portraits figurent dans la salle consacrée à la jeune femme. Le spectateur est plongé dans la riche période artistique de l’époque, illustrée entre autres par des œuvres de Sandro Botticelli, Benvenuto Cellini, le Titien, Bellini, Dürer et Fra Bartolomeo avec un portrait du dominicain Girolamo Savonarole, excommunié et brûlé pour avoir dénoncé l’image négative donnée à l’église par Alexandre VI.
ROME, Palais Ruspoli, Via del Corso, 418, tél. 39 06 687 47 04, 3 octobre-23 février.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les Borgia ou l’art du pouvoir
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°543 du 1 janvier 2003, avec le titre suivant : Les Borgia ou l’art du pouvoir