Situé très exactement face au Centre Pompidou où se déroule, pour quelques jours encore, l’exposition « Le surréalisme et l’objet », le Centre Wallonie-Bruxelles se devait d’apporter son écho à l’événement en présentant au grand public les fleurons surréalistes de son patrimoine, le surréalisme étant associé dans l’inconscient collectif à la Belgique.
Le mouvement s’est en effet implanté très tôt dans le plat pays sans jamais le quitter vraiment. Même si, contrairement au surréalisme à Paris, il n’a pas existé en Belgique d’aventure collective de longue durée avec un véritable chef de file à l’égal d’un Breton, mais davantage une grande variété d’expressions. Deux groupes se distinguent cependant : le groupe de Bruxelles et celui du Hainaut. Les surréalistes bruxellois rassemblés autour de René Magritte et de Paul Nougé, où apparaissent notamment E.L.T Mesens et Camille Goemans, développent leur activité en 1924, date à laquelle paraît le Manifeste du surréalisme de Breton, mais ne se constitueront véritablement en groupe qu’en 1927.
L’année 1934 témoigne d’une intense collaboration entre Bruxelles et Paris à travers l’exposition « Minotaure », qui se tient au Palais des beaux-arts de Bruxelles, premier événement surréaliste international à l’issue duquel Breton prononce une conférence où il rappelle les principes du mouvement. La même année, La Louvière connaît la fondation du groupe Rupture, cadet de celui de Bruxelles et composé de jeunes intellectuels, parmi lesquels Achille Chavée et André Lorent. Ce collectif auquel se joignent ensuite Fernand Dumont et Marcel Lefranc reçoit le soutien de René Magritte. En 1935, sous l’impulsion de Mesens, Rupture organise une exposition à La Louvière : durant quinze jours, cette exposition surréaliste voit exposées dans l’indifférence du public les plus belles œuvres des fleurons du surréalisme étranger et belge. Sous la houlette de Xavier Canonne, spécialiste du sujet, l’exposition « Le surréalisme à La Louvière » du Centre Wallonie-Bruxelles reprend l’esprit de cet événement en proposant sous un angle thématique des œuvres des figures marquantes du surréalisme tels Magritte, Dalí, Bellmer, Miró, Michaux, Man Ray, Ubac, Achille Chavée, Fernand Dumont, Alechinsky, Pol Bury, ainsi que de nombreux documents et le seul film du surréaliste belge Marcel Mariën, qui montrent la diversité et la richesse des collections de la province du Hainaut.
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Le surréalisme vit toujours !
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°666 du 1 mars 2014, avec le titre suivant : Le surréalisme vit toujours !