Photo - Yasuhiro Ishimoto (1921-2012) n’est pas le photographe japonais le plus connu en France.
La monographie que lui consacre Le Bal, la première en Europe, devrait changer la donne. Né en 1921 à San Francisco de parents japonais qui retournent s’installer au Japon, Ishimoto porte un regard singulier sur des scènes de plage ou de rue, et sur l’architecture urbaine ou traditionnelle. Entre Chicago et le Japon, où il s’installe définitivement en 1961, il pratique une photographie d’une extrême finesse à l’esthétique indissociable de ses années d’études à l’Institut of Design à Chicago et de l’enseignement de Harry Callahan et Aaron Siskind. Sa formation à « maîtriser les points, les lignes, la texture d’une surface et la lumière », comme il le rappelait, se retrouve dans ses séries de plage de Chicago commencées lors de ses études, puis poursuivies au cours de son séjour de trois ans avec sa femme de 1958 à 1961 et de celui en 1982. Alignement de jambes de personnes en maillot de bain, vues de dos, ou corps allongés sur la plage : le photographe a le sens du design et de l’espace. « Il a apporté au Japon, où il a vécu la majeure partie de sa vie, un grand nombre des éléments essentiels de la photographie moderne », souligne John Szarkowski, dans le catalogue de l’exposition qu’il organise au Museum of Modern Art à New York sur la nouvelle photographie japonaise, en 1974. Parmi les 169 tirages d’époque réunis au Bal se distinguent d’autres séries emblématiques dont celle sur la villa impériale de Katsura à Kyoto qui a ouvert la voie, au Japon, à une nouvelle façon d’appréhender l’architecture.
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Le sens du design d’Ishimoto
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Le sens du design d’Ishimoto