Dans le contexte peu enjoué de la Biennale de Venise [lire L’œil n° 637], il est quelques îlots qui, sans tomber dans la nostalgie, nous rappellent au bon vieux temps des avant-gardes passées.
Il en est ainsi de la très intéressante exposition que la collection Peggy Guggenheim consacre à Ileana Sonnabend, laquelle compte parmi les plus importants marchands d’art de la seconde moitié du XXe siècle. Originaire de Roumanie, née à Bucarest en 1914, morte à New York en 2007, mariée tout d’abord à Leo Castelli en 1933, puis à Michael Sonnabend en 1959, elle a successivement vécu à Paris où elle a ouvert en 1935 sa première galerie avant d’émigrer aux USA six ans plus tard.
Le « portrait italien » qu’a tracé d’elle Antonio Homem, directeur de la Sonnabend Collection de New York et fils adoptif de la galeriste, rassemble une soixantaine d’œuvres soit d’artistes italiens, soit d’artistes internationaux marqués par la culture italienne. Il en résulte une sorte de florilège de très grande qualité qui mêle chefs-d’œuvre familiers et pièces rarement vues.
Toutes les mouvances les plus innovantes et les plus prospectives y sont représentées, du pop art à la nouvelle photographie en passant par l’art minimal, l’arte povera, l’art conceptuel, l’art performatif, la trans-avant-garde, le néo-expressionnisme et le néo-géométrisme. Ileana chez Peggy, c’est toute une histoire de l’art contemporain telle qu’elle a été portée et promue par le regard pionnier d’une femme qui a suivi un chemin semblable à celui de son hôte.
« Ileana Sonnabend. An Italian Portrait »
Peggy Guggenheim Collection, Palazzo Venier dei Leoni, Venezia (Italie), www.guggenheim-venice.it, jusqu’au 2 octobre.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le regard pionnier d’Ileana Sonnabend
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°638 du 1 septembre 2011, avec le titre suivant : Le regard pionnier d’Ileana Sonnabend