C’est la femme fatale dans toute sa splendeur. Glissée dans une époustouflante robe de satin blanc et dessinant une ligne serpentine par sa posture d’une nonchalance calculée, Mademoiselle Sarah Bernhardt toise le public, étendue sur le divan grenat de son très chic hôtel particulier.
Gloire montante du théâtre français, la comédienne enchaîne les rôles et savoure ses premiers triomphes dans les pièces de Racine et Hugo. Diva à la ville comme sur scène, la vedette connaît une irrésistible ascension sociale. Une ascension qu’elle met en scène dans ce grand portrait campé dans sa demeure huppée, près du parc Monceau, où défile dans une atmosphère bohème tout le Paris des arts. À commencer par le peintre Georges Clairin, amant puis ami, mais surtout son portraitiste pendant un demi-siècle. Par son raffinement, sa composition sinueuse, son traitement magnétique de la femme et son esthétique originale, cette toile annonce l’Art nouveau. Elle incarne la quintessence de la Parisienne et du Paris de 1900 dont Sarah Bernhardt est l’égérie incontestable. Il est indissociable du Petit Palais, un lieu phare de cette époque, qui fut justement construit pour la célèbre Exposition universelle de 1900.
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Le Portrait de Sarah Bernhardt, par Clairin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : Le "Portrait de Sarah Bernhardt", par Clairin