PARIS
Le parti pris de Fannie Escoulen et Bernard Marcadé – plonger dans l’ensemble des milliers d’images produites ou récupérées depuis vingt ans par Antoine d’Agata, dans ses textes, films et bandes-son aussi, pour en extraire ce qui les traverse – est inédit. Tout comme l’installation qui en deux parties et deux régimes différents met en perspective son œuvre, cassant bien des stéréotypes sur elle, à l’instar de l’ouvrage Anticorps Antoine d’Agata, titre éponyme de l’exposition, édité par Xavier Barral.
Deux parties en effet pour deux temps distincts mais portés par le même engagement contre la violence générée et/ou subie par l’humain. D’abord le présent et le futur de l’homme incarnés par le cinéma que relaient dans l’espace vide du rez-de-chaussée du Bal une série de tracts déposés, et alignés par paquets au sol, et une vidéo projetée sans image faisant entendre et lire en sous-titres des paroles de femmes rencontrées et enregistrées depuis le film Aka Ana au Japon en 2006. Suit le passé condensé sur les quatre murs du sous-sol que les commissaires ont tapissés des différentes expériences photographiques menées jusqu’en 2011 et définitivement révolues pour Antoine d’Agata.
D’un niveau à l’autre, la physicalité recherchée est ressentie. On colle à la force, à l’acuité et à la conscience politique de son regard sur la condition humaine auxquelles feront écho à sa manière l’exposition, à partir du 14 mars, de la Galerie Les Filles du Calvaire consacrée au images iconiques de l’artiste.
« Anticorps. Antoine d’Agata »,
Le Bal, 6, impasse de la Défense, Paris-18e, www.le-bal.fr
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La traversée d’Antoine d’Agata
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°655 du 1 mars 2013, avec le titre suivant : La traversée d’Antoine d’Agata