Dominée, au propre comme au figuré, par deux pièces monumentales, La Stigmatisation de saint François – une des trois seules œuvres signées par Giotto – et La Croix peinte, restaurée récemment, cette exposition-dossier réunit une trentaine d’œuvres, peintures, enluminures, dessins, et une sculpture.
Elle met en lumière les relations que Giotto entretenait avec ses élèves, certains étant de simples collaborateurs appliquant ses directives, d’autres formés par le maître devenant des assistants confirmés, comme Taddeo Gaddi dont on admire le petit panneau représentant L’Adoration des bergers et évoquant la douceur des fresques de la chapelle de l’Arena.
Devant le nombre croissant des commandes qui lui sont adressées, Giotto devient un véritable chef d’entreprise, décidant des projets, les concevant et surtout transmettant ses principes esthétiques à ses compagni. Il ouvre des ateliers à Assise, à Florence et à Padoue. Mais aussi à Naples, où il arrive en 1328, y reste jusqu’en 1332 et décore la résidence royale. Sur leurs tableaux, les disciples napolitains reprennent certains traits caractéristiques appris auprès de lui, notamment les yeux en amande et la solennité des attitudes. Grâce à ces confrontations, au terme de ce parcours, une évidence s’impose : « la stature écrasante de Giotto ». La conquête de l’espace, les effets de transparence, cette aptitude inégalée à exprimer les sentiments restent la marque de son génie qui traverse toute l’histoire de l’art.
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Giotto un chef d’entreprise au Trecento
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Abonnez-vous dès 1 €Salle de la Chapelle, Musée du Louvre, 99, rue de Rivoli, Paris-1er, www.louvre.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°658 du 1 juin 2013, avec le titre suivant : Giotto un chef d’entreprise au Trecento