Jamais montrées, voici douze peintures sur papier journal par Maurice Estève. Ces pièces ont été conçues au cours d’une période particulièrement agitée pour l’artiste, pendant l’été 1984. Il a réalisé là une suite surprenante où l’on décèle parfois la forme humaine, tout en conservant écriture et rythme habituels. C’est un peu comme si le peintre, délaissant sa traditionnelle « lenteur » à l’aboutissement d’un tableau, s’était laissé saisir par une brusque et impérieuse contestation, un refus profond de devoir subir des circonstances complexes, difficilement acceptables. Il maintient alors, sur le journal largement ouvert, un récit où le noir (souvent celui de l’encre d’imprimerie) domine, tandis que la couleur prend un tour nouveau, jouant un rôle assez singulier.
Le pouvoir du support a entraîné l’élan tourmenté, révolté. Ainsi Maurice Estève composa-t-il ces peintures libératrices et fascinantes.
Galerie Louis Carré, jusqu’au 27 juin.
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Estève sur papier journal
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°497 du 1 juin 1998, avec le titre suivant : Estève sur papier journal