DUNKERQUE
Le gigantisme est une vieille tradition dunkerquoise apparue dans les années 1550 avec la naissance de la légende du Reuze, un géant devenu la figure mythique du carnaval dunkerquois.
Aujourd’hui, la démesure est industrielle. Le grand port maritime, troisième port français, a dépassé les 50 millions de tonnes de marchandises ; ArcelorMittal produit dans son usine de Grande-Synthe 7 millions de tonnes d’acier par an. En synergie avec ces dynamiques et soutenu financièrement par les acteurs industriels, un ambitieux projet culturel émerge en 2019 à Dunkerque. Trois grandes expositions et des interventions urbaines imposantes réparties dans toute l’agglomération mettent en scène plus de quatre cents œuvres de cent quatre-vingts artistes. Les expositions, dans la friche industrielle de la Halle AP2, ancien bâtiment des Chantiers navals de France, au Frac et au Laac, interrogent de façons très diverses nos relations passées, présentes et futures au monde industriel à travers des regards d’artistes, de designers, de graphistes, d’architectes et d’ingénieurs. Le parcours dans la ville, entre quai, chenal et mer, se révèle également fécond en rencontres en lien avec l’histoire et les singularités du site portuaire. Au bord d’un quai, les six containers rouillés empilés les uns sur les autres par Nathalie Brevet et Hughes Rochette ou les balises de Hera Büyüktaşcıyan, cernées de cordages et déposées le long du chemin menant du Frac au Laac, bousculent les habitudes visuelles tout en stimulant un imaginaire en résonance avec le patrimoine industriel et culturel dunkerquois.
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Dunkerque voit grand !
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°725 du 1 juillet 2019, avec le titre suivant : Dunkerque voit grand !