C’est dire la vitalité du quartier d’antiquaires qui organise chaque année ses journées portes ouvertes. L’association compte même dix nouveaux adhérents. Parmi eux, Laurent Dubois, donc, tout juste majeur, et qui a décidé d’ouvrir boutique car « c’est la meilleure façon d’apprendre le métier ». Il fut néanmoins à bonne école avec son père, le galeriste Jean-François Dubois, discret mais au goût sûr et installé à quelques encablures.
La trentaine, Fabien Barbera a misé sur le quartier en début d’année, après avoir fait ses classes aux Puces. Spécialisé dans le mobilier néoclassique, il estime que rive gauche, « On se fait davantage plaisir et on développe plus d’audace. La clientèle est plus difficile mais plus pointue ! » Philippe Guégan, expert Art déco, a ouvert son enseigne en 2008, profitant de l’impact du quartier et clamant que « l’union fait la force ! » Il représente une nouvelle génération de marchands qui suit les goûts de ses collectionneurs et mêle aisément pièces classiques et œuvres contemporaines. Son exposition porte sur deux artistes qui utilisent le néon. Tout comme Jean-François Lesage – marchand et brodeur – qui travaille selon les techniques anciennes des figures inspirées de la peinture abstraite.
Quant aux fidèles du Carré, plusieurs d’entre eux ont organisé une exposition qui dure tout le mois de juin. Antoine Laurentin rend hommage à Jean Peyrissac. Éric Allart a ouvert son univers à l’artiste Gotscho et Myrna Myers accueille Susan Ollemans, grande prêtresse du bijou indien.
Carré Rive Gauche, Quai Voltaire, rue des Saints-Pères, rue de l’Université, rue du Bac, rue de Lille, rue de Beaune, rue de Verneuil et rue Allent, Paris VIIe, www.carrerivegauche.com, du 5 au 7 juin 2009.
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Du sang neuf au Carré Rive Gauche
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°614 du 1 juin 2009, avec le titre suivant : Du sang neuf au Carré Rive Gauche