Le fauteuil Elda (Comfort, 1963). Pour le dessiner, Joe Colombo s’est inspiré des coques de bateau. Pour le réaliser, il a utilisé la technologie issue de la construction navale. Elda est le premier fauteuil à utiliser la fibre de verre renforcée de plastique en grandes surfaces. Sa structure, autoportante, repose sur une base pivotante. L’ensemble est garni de coussins rembourrés de mousse polyuréthane et recouverts de cuir orange. Avantage : grâce à sa partie haute enveloppante, l’utilisateur peut s’isoler acoustiquement de son environnement.
La lampe Spider (Oluce, 1965). Ses signes distinctifs sont le réflecteur horizontal en tôle imprimée vernie, l’ampoule partiellement réfléchissante et le bras pivotant en plastique noir qui permet de tourner et d’ajuster la hauteur dudit luminaire. C’est l’ampoule plate, une innovation à l’époque, qui a permis à Colombo de dessiner un abat-jour aussi mince et néanmoins élégant. Spider a été produite en plusieurs versions, de la lampe de table au plafonnier, en passant par la lampe à pied ou la lampe à étau.
Service de bord Linea 72 (Alitalia, 1970-1972). Pour la vaisselle en porcelaine de la première classe, les soucoupes sont dotées d’un petit renflement en leur centre afin que les récipients puissent venir s’y fixer. Les assiettes arborent différentes hauteurs, leurs rebords peuvent ainsi se chevaucher sans difficulté. Elles sont coupées sur deux côtés et peuvent être posées contre les rebords du plateau sans se renverser. Cette vaisselle a été utilisée par Alitalia jusqu’en 1992.
La chaise Universale (Kartell, 1965-1967). Colombo avait prévu, à l’origine, de fabriquer cette chaise en aluminium. Il opta finalement pour le plastique ABS. Suivront deux ans de mise au point due aux difficultés inhérentes aux moules à injection. Mais la chaise Universale sera l’une des premières à être emboutie entièrement avec un seul matériau. Ses pieds, démontables, peuvent être raccourcis. La hauteur peut donc s’adapter à la situation : salle à manger, école, hôtel, voire, en version basse, enfant ou jardin. Cette chaise est proposée aujourd’hui en polypropylène.
Le projet Total Furnishing Unit (MoMA, 1971-1972). C’est le dernier projet de Joe Colombo, une commande du MoMA de New York pour l’exposition « Italy : The New Domestic Landscape », consacrée au design italien de l’après-guerre. Colombo devait y exprimer ses « idées sur l’habitat ». Surface imposée : 28 m2. Il propose une habitation autonome dotée d’une flexibilité maximale : un bloc compact de cellules qui comprend notamment la cuisine, la salle de bains, le séjour et la chambre. Chaque cellule peut être séparée de l’ensemble et être utilisée individuellement, ou bien fonctionner en relation avec les autres éléments du bloc.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Cinq meubles et objets devenus mythiques et emblématiques d’une « patte » Joe Colombo
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°592 du 1 juin 2007, avec le titre suivant : Cinq meubles et objets devenus mythiques et emblématiques d’une « patte » Joe Colombo