CHAMBORD
C’est en 1519, il y a tout juste cinq cents ans, que fut posée la première pierre de Chambord, ce château pensé par François Ier et inspiré par Léonard de Vinci, qui deviendra l’un des plus étonnants édifices de la Renaissance française.
L’exposition révèle comment le château fut pensé pour être une cité idéale, à la fois reflet terrestre de la Jérusalem céleste décrite par saint Jean dans l’Apocalypse, allégorie d’un royaume puissant et château poétique évoquant le monde des chevaliers. On se réjouit que le commissariat de l’exposition ait été confié à un philosophe, Roland Schaer. Le parcours, dense, passionnant, s’adresse à un public curieux et motivé. À travers des prêts véritablement exceptionnels – parmi lesquels trois dessins, de la main de Léonard de Vinci, du Codex Atlanticus, venus de la bibliothèque Ambrosiana Milan, le portrait de François Ier du Titien prêté par le Louvre, ainsi que de rares manuscrits enluminés –, le visiteur voit au fil des salles se dessiner le profil du monarque aussi bien que la forme de son songe : au fil de sa construction, Chambord devient le donjon monumental tournant autour de son escalier à double vis que nous connaissons. Et, aujourd’hui, le rêve de Chambord se poursuit : sur une idée de l’architecte Dominique Perrault, sont présentés tout au long du parcours dix-huit projets émanant des plus grandes universités et écoles d’architecture des cinq continents, imaginant comment on pourrait, cinq cents ans plus tard, relancer l’utopie architecturale de Chambord et poursuivre sa construction.
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Chambord céleste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°725 du 1 juillet 2019, avec le titre suivant : Chambord céleste