Le musée Städel de Francfort est l’un des plus anciens musées d’art d’Allemagne. Créée en 1815 par Johann Friedrich Staedel (1728-1816), banquier à Francfort et marchand d’épices, la collection présente aujourd’hui un panorama complet de l’histoire de l’art européen, du xive au xxe siècle. Une centaine d’œuvres est présentée à la fondation de l’Hermitage de Lausanne, qui explore depuis quelques années des expositions issues de collections de renommée internationale.
Œuvre phare et emblème du musée Städel, le portrait du poète Goethe peint par Tischbein lors de sa visite à Rome (Goethe dans la campagne romaine, 1787) ouvre l’exposition. Peu connu en France, ce tableau grandeur nature, où Goethe est allongé sur un obélisque renversé au milieu de vestiges romains est, pour les Allemands, le symbole de la culture allemande et probablement le tableau le plus célèbre outre-Rhin.
Du romantisme à l’expressionnisme, l’exposition fait la part belle aux écoles allemande et française. Pour la plupart des œuvres de jeunesse, les tableaux de Monet, Corot, Courbet, Renoir et Degas côtoient ceux des artistes symbolistes et des nabis. Côté allemand, l’expressionnisme est à l’honneur avec des artistes de Die Brücke (Heckel, Nolde) et du Blaue Reiter (Marc et Jawlensky).
Personnalité très en vue à l’époque et résidant de Francfort, Max Beckmann fut l’ami de Georg Swarzenski, l’un des directeurs du Städel. L’exposition compte une dizaine de ses toiles, dont le Double Portrait (1923) où figurent côte à côte la femme et la maitresse de Swarzenski.
« 100 chefs-d’œuvre du Städel Museum. Corot, Renoir, Beckmann… », fondation de l’Hermitage, Lausanne (Suisse), http://www.fondation-hermitage.ch, jusqu’au 24 mai 2010.
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Cent chefs-d’œuvre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°623 du 1 avril 2010, avec le titre suivant : Cent chefs-d’œuvre