BARCELONE / ESPAGNE
Cet hiver, le Musée d’art contemporain de Barcelone consacre une rétrospective majeure à Carol Rama, en coproduction avec le Musée d’art moderne de la Ville de Paris, qui accueillera l’exposition du 2 avril au 12 juillet 2015.
L’artiste italienne, née en 1918 à Turin, où elle vit toujours, a traversé le XXe siècle en marge des grands courants, sans jamais les ignorer totalement. Inclassable, radicale, libre, elle n’atteint la reconnaissance qu’au début des années 2000, après avoir surtout été présentée dans son pays natal. Cette rétrospective s’inscrit dans une récente relecture des figures artistiques féminines majeures « qui n’ont pas été suffisamment regardées », souligne Anne Dressen, la commissaire de l’exposition parisienne. Pour l’artiste italienne, si son genre a pu contribuer à sa mise à l’écart, c’est plus sûrement son sexe et ceux qu’elle représente qui ont définitivement détourné les regards pudibonds d’une « Italie patriarcale et catholique ». Ses œuvres explicites, saphiques, sexuelles, scatophiles, touchant à la mort, au fétichisme, au plaisir, à l’obscène et à la transgression donc, révèlent une grammaire propre longuement élaborée, résistant à toute assimilation et à toute convention. Une œuvre, cependant, dans laquelle on ne peut ignorer l’influence du surréalisme, de la littérature de Bataille, de l’univers de Buñuel et de Bellmer, de Louise Bourgeois et de Cindy Sherman. Majeure, on vous dit.
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Carol Rama
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Abonnez-vous dès 1 €« Carol Rama », Musée d’art contemporain, Plaça des Àngels, 1, Barcelone (Espagne), www.macba.cat
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°672 du 1 octobre 2014, avec le titre suivant : Carol Rama