La foire Artparis célèbre en 2008 son dixième anniversaire. À sa création, peu auraient parié sur une telle longévité doublée d’un tel succès.
Pourtant, le changement de date pour le printemps, qui lui a permis de se démarquer de la Fiac, puis l’installation au Grand Palais ont résolument augmenté la qualité des exposants de la foire et fait taire les critiques. Les nombreuses galeries renommées d’art contemporain, parmi lesquelles Nathalie Obadia, Lelong, Laurent Godin, Claudine Papillon, Ghislaine Hussenot, Jean Brolly, Éric Dupont, Charlotte Moser ou Gilles Peyroulet, venues rejoindre les rangs ces dernières années ont renforcé la qualité de l’offre. La foire annonce ainsi un renouvellement de ses exposants de 95 % par rapport à la première année.
Pour autant, Artparis ne boude pas ses classiques et la peinture française qui ont établi son image. À commencer par la forte présence d’artistes de la Figuration Narrative, en écho à la manifestation située à quelques encablures, dans les Galeries nationales du Grand Palais. Et ces patriarches politisés depuis les années 1960 font toujours de la résistance : Erró se voit consacrer un one man show chez Louis Carré, et Bernard Rancillac jouit des mêmes honneurs chez Lélia Mordoch. Quand Valerio Adami est adoubé par Daniel Templon, Jacques Monory demeure le préféré de Sonia Zannettacci et Peter Klasen a les faveurs de San Carlo.
Côté non marchand, Brahim Alaoui, ancien directeur de l’Institut du monde arabe, a conçu une exposition d’artistes issus du Moyen-Orient, dont beaucoup sont exilés depuis de nombreuses années. Témoignant de la diversité des pratiques et des thèmes abordés, « Traversées » propose des œuvres de Gada Amer, Kader Attia, Mounir Fatmi ou Djamel Tatah pour les plus connus. Ces plasticiens font aussi le lien avec la nouvelle foire artparis-AbuDhabi présentée pour la première fois en novembre dernier dans les Émirats et qui reprend la route de l’Orient en 2009. Un Orient par ailleurs élargi jusqu’à la Chine où la foire s’installera d’ici un an dans la ville de Shenzhen.
Preuve que même si 40 % des galeries présentes dans l’édition parisienne sont étrangères, la volonté des organisateurs de maintenir un label français, à l’image d’une marque de haute couture, s’est révélée payante au fil des ans.
Artparis, Grand Palais, Paris VIIIe, www.artparis.fr, du 3 au 7 avril 2008.
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Artparis... Un label français conquis au fil des ans
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°601 du 1 avril 2008, avec le titre suivant : Artparis... Un label français conquis au fil des ans