C’est assurément le sein le plus connu de l’histoire. La Vierge de Melun, célèbre tableau de Jean Fouquet, a en effet fait couler beaucoup d’encre, car cette superbe sainte à la poitrine offerte ne serait autre qu’Agnès Sorel, la favorite du roi Charles VII.
Première maîtresse officielle de la monarchie française, elle est l’une des figures les plus légendaires du Moyen Âge, une sorte de double hyper-sexué de Jeanne d’Arc. Depuis des siècles, son destin charrie ainsi quantité de mythes, et son image sulfureuse nourrit les littérateurs, les artistes et même quelques fashionistas qui tentent de percer les secrets de beauté de celle qui a révolutionné la mode à la cour et les soins du corps.
À l’occasion du 600e anniversaire de sa naissance, la Cité royale de Loches, qui a abrité l’idylle du roi et de sa maîtresse, balaie le mythe et remet en perspective sa destinée, afin de mieux comprendre son rôle politique, mais aussi son incroyable longévité dans l’imaginaire artistique. Costumes, accessoires cosmétiques, mais aussi documents et même reliques brossent un portrait plus fidèle de la « Dame de beauté ».
L’exposition réussit aussi le tour de force de présenter la quasi-totalité des œuvres prêtables, offrant ainsi un beau panorama des représentations peintes, sculptées et graphiques, de son vivant à nos jours. En marge des images bien connues, on découvre quelques pépites, à l’image de l’étonnant dessin de François Souchon la figurant telle une baigneuse orientaliste. Un décalage qui illustre le fossé entre le fantasme et la réalité.
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Agnès Sorel se dévoile à Loches
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Agnès Sorel se dévoile à Loches