Une « galerie nationale du design » à Saint-Étienne

Saint-Étienne. Du 7 au 28 septembre, se tenait partout en France la troisième édition de la France Design Week. Un événement choisi par Emmanuel Macron pour révéler la nouvelle table du Conseil des ministres, conçue par quatre élèves de l’École nationale des arts appliqués. Il en a profité pour confirmer le projet d’implantation d’une « galerie nationale du design » à Saint-Étienne. Ce nouvel espace prendra place au sein de la Cité du design, dans l’un des anciens bâtiments de la manufacture d’armes. Le président confirme ainsi une idée esquissée au printemps 2021, lorsque le Centre national des arts plastiques (Cnap) et la Cité du design avaient conclu un partenariat. Circulation des œuvres, conception partagée d’expositions et de projets, ainsi qu’une « galerie nationale du design » prévue en 2023 en formaient le contenu.

La Métropole de Saint-Étienne communique désormais une date d’ouverture en 2024 pour ce nouveau lieu d’exposition au rayonnement national. Sur 1 000 m2, seront présentées des œuvres issues du Cnap, du Mobilier national, du Centre Pompidou et du Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne. Le ministère de la Culture annonce une valorisation des collections nationales de design, sous une forme qui n’a pas été précisée.

Cette galerie nationale s’inscrit dans le projet « Cité 2025 » porté par la métropole stéphanoise. Autour de la Cité du design, la métropole souhaite faire du quartier de Carnot un « carrefour créatif », tourné vers la culture et l’entreprenariat. Entré en phase de concertation au début de l’été, avec cinq ateliers de « co-construction », « Cité 2025 » comporte un important volet urbanistique, et prévoit aussi l’aménagement d’un hôtel dans le bâtiment de l’horloge – derrière la Platine de Finn Geipel –, ainsi que l’agrandissement de la « Grande usine créative », un espace de coworking. Au total, 60 millions d’euros seront investis dans ce projet « aux frontières élastiques », tel que la municipalité le présente, dont 35 millions apportés par la métropole.

La future galerie montre l’intérêt de l’exécutif pour le design. En 2021, le ministère de la Culture et le ministère de l’Économie et des Finances créaient un Conseil national du design, sorte d’observatoire professionnel, chargé de conseiller les pouvoirs publics sur la mise en place d’une politique nationale dans ce domaine. Il est dirigé par Sandra Rey, jeune entrepreneuse, fondatrice d’une entreprise spécialisée dans la bioluminescence. Labellisée « Ville créative Unesco » pour le design depuis 2010, Saint-Étienne et sa cité entendent jouer un rôle moteur dans cette nouvelle instance.