PARIS
Pendant six mois, la « Drawing Factory » accueille 32 artistes ayant fait du dessin le cœur de leur pratique.
Situé dans le 17e arrondissement, à quelques mètres de la place de l’Etoile et de l’Arc Triomphe, l’ancien hôtel Cécilia, est transformé pour quelques mois en résidences d’artistes sous l’enseigne « Drawing Factory ». Il accueille, depuis le 22 mars et jusqu’en septembre, trente-deux ateliers d’artistes.
Pilotée par Christine Phal et Carine Tissot - présidente et directrice du salon Drawing Now Art Fair dédié au dessin contemporain - en partenariat avec le Centre national des arts plastiques (CNAP), cette résidence d’artistes se déploie sur cinq niveaux. L’accueil de l’hôtel, conservé dans son état d’origine, s’ouvre sur un vaste foyer pensé comme un espace de vie commun, propice aux rencontres artistiques et à la réalisation de travaux de groupe.
Les étages sont quant à eux dévolus aux artistes. Sélectionnés parmi 400 candidatures, ces trente-deux artistes, 19 femmes et 13 hommes encore peu connus, bénéficient d’une « bourse de vie » mensuelle de 500 euros et disposent chacun d’un atelier, en l’occurrence les anciennes chambres plus ou moins exigües de l’hôtel, dont le loyer (180 euros par mois) est pris en charge par le CNAP et où chacun s’adonne à ses projets actuels et futurs, lesquels mettent à l’honneur le dessin sous toutes ses formes.
La chambre 11, au premier étage, est investie par la plasticienne et illustratrice Chloé Poizat qui, à travers la pratique du fusain et du pastel sec, traite des thèmes de la disparition, des mondes invisibles et de la métamorphose. Deux étages au-dessus, chambre 31, la dessinatrice Marie Havel, ancienne élève de l’École supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (ESBA), questionne avec poésie l’assimilation par le paysage des vestiges et ruines des bunkers de la Côte d’Opale et de Picardie. Sa voisine d’étage, Louise Vendel, diplômée de l’École nationale supérieure des arts décoratifs (ENSAD), étudie, à travers sa pratique du fusain et de ses installations, la relation complexe entre l’homme et son environnement, et plus particulièrement les rapports contradictoires des occidentaux avec la nature. Issue de la même école d’art, Gabrielle Kourdadzé, s’affaire, au quatrième et dernier étage, à représenter des portraits d’anonymes croisés au détour d’une rue, d’une bouche de métro dans un jeu de superpositions de lignes et de matières.
Ouverte sept jours sur sept pour les artistes, la Drawing Factory fermera ses portes le 19 septembre prochain. Entretemps, la 14e édition de Drawing Now Art Fair, après un premier report, se tiendra du 10 au 13 juin dans un format nouveau - Drawing Now Alternative - plus adapté au contexte sanitaire actuel.
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Un ancien hôtel parisien reconverti en résidence d’artistes dédiée au dessin contemporain
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