« Markus le peintre », comme il se nomme, n’a pas du tout, lorsqu’on le rencontre, l’image d’ours mal léché que pourrait laisser supposer sa peinture aux couleurs violentes exécutée dans l’urgence.
Au contraire, du haut de ses 78 ans, il se présente, avec son costume trois-pièces, ses grosses bagues aux doigts et sa canne à pommeau, tel un dandy fin XIXe. C’est dire si ce peintre, poète et sculpteur, l’un des plus grands plasticiens allemands vivants, représenté dans son pays par Michael Werner et en France par Suzanne Tarasieve, aime jouer avec son image et déjouer les attentes. À la fin des années 1970, plutôt que de réaliser un art conceptuel et minimaliste tendance, l’homme du dithyrambe choisit, tel un « nageur en haute mer » (Éric Darragon), de pratiquer une figuration explosive à l’iconographie souvent provocatrice, car n’hésitant pas à affronter le passé sombre de l’Allemagne nazie : Lüpertz devient ainsi, aux côtés de Baselitz, Immendorff et Penck, l’un des acteurs majeurs du néo-expressionnisme. Depuis, via son art troublant et virulent, se déplaçant avec brio entre dieux, démons, histoire de l’art et élégies, Markus expose aux quatre coins du monde, que ce soit cet été à Yerres chez Caillebotte ou prochainement à Munich, afin de dévoiler des tableaux expressifs vibrants de joie et de vie, auxquels il accorde la plus haute ambition : « La peinture est culture, et qui dit culture dit substance du monde. La peinture fournit le vocabulaire pour rendre visible le monde. »
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Markus Lüpertz, peintre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°725 du 1 juillet 2019, avec le titre suivant : Markus Lüpertz, peintre