La plupart des récompenses en art contemporain ont pu être attribuées en 2020

Si la majorité des prix d’art contemporain ont pu être organisés en 2020 cela n’a pas été sans quelques ajustements. Déplacées, virtualisées, adaptées, les différentes récompenses partout dans le monde ont dû se plier chacune à leur manière aux restrictions sanitaires. 

C’est le cas notamment du Loewe Craft Prize, dont l’exposition des candidats aux Musée des Arts Décoratifs de Paris n’a pas pu se tenir, les musées de la capitale ayant été fermés pendant plusieurs mois.  D’autres prix ont décidé de ne pas choisir un seul lauréat, mais de partager la récompense entre chaque finaliste, en signe de solidarité avec le monde de la culture. C’est le cas du Turner Prize, du Prix Sobey canadien ou du Prix de la Fondation Simone de Luca (Institut de France).

Quelques récompenses ont été reportées comme le Praemium Imperiale (Japon) ou le Jameel Prize (Royaume-Uni), annulées : Peill-Preis (Allemagne), Bâloise art prize (Bâle), Prix Roswitha Haftmann (Suisse) ou combinée avec l’édition 2021 (Fondation Ricard).

D’autres prix risquent de ne plus voir le jour. Ainsi le prix Meurice pour l’art contemporain, annulé en avril 2019, ne semble pas prêt d’être réactivé. Le sultan de Brunei, propriétaire depuis 1997 du palace parisien, avait provoqué la polémique en Occident en instaurant en avril 2019 la peine de mort contre les homosexuels et les adultères, entraînant la controverse puis l’annulation du prix. 

Le prix hollandais Vincent Award a également été abandonné par ses organisateurs en 2018. Fondé en 2000 par la Broere Charitable Foundation, la remise du prix se tenait depuis 2014 au Gemeentemuseum de la Haye et récompensait un artiste travaillant ou vivant en Europe. La Broere Fondation a estimé qu’il n’était pas assez différent des autres prix. 

Malgré les nouveaux défis posés par la crise sanitaire, de nouveaux prix ont fait leur entrée sur la scène mondiale en 2020. Le plus impressionnant en termes de dotation est sans conteste le Nomura. Ce prix japonais, à l’initiative de la banque d’affaires du même nom, récompense avec 1 million de dollars (833 000 euros environ) un artiste ayant produit un ensemble de travaux « d’une importance culturelle majeure ». C’est la sculptrice colombienne Doris Salcedo qui a remporté en 2020 sa première édition.

D’autres prix ont vu le jour en ce début d’année 2021 à l’instar du programme de mentorat de la Paul-Emmanuel Reiffers Art Initiatives ou du prix de la Monnaie de Paris. Ils figureront dans le tableau des prix 2021.