LYON
La 17e Biennale d’art contemporain de Lyon s’appuie sur les valeurs d’altruisme. Isabelle Bertolotti, directrice artistique de la manifestation, en présente les grandes lignes.
Il se trouve à proximité du Musée des Confluences, et il est accessible par métro. Ce centre technique désaffecté de la SNCF était jusqu’à présent protégé par de hauts murs et le public n’en avait pas connaissance. Il est constitué d’un ensemble de bâtiments, dont d’immenses halles aux allures de nefs, auxquelles s’ajoutent des milliers de mètres carrés en plein air : à terme, cela va devenir une gigantesque friche culturelle. L’état actuel des lieux laisse aux artistes une grande liberté d’intervention.
Oui, nous souhaitons proposer un parcours qui offre de redécouvrir la ville en l’arpentant, aussi bien pour le public local que pour les touristes. On partira donc, au nord, du Musée d’art contemporain de Lyon (MAC) pour descendre au sud vers les Grandes Locos, en passant par la Cité de la gastronomie et par d’autres étapes qui jalonnent l’itinéraire. Les lieux ont des échelles de présentation et des conditions de conservation variées : le MAC Lyon et la Cité de la gastronomie sont plus adaptés aux œuvres fragiles. La plupart des artistes seront présents dans plusieurs sites avec des créations de formats différents.
C’est une liste volontairement resserrée, car les deux tiers des œuvres sont produites sur place ou sur le territoire élargi. Ces productions témoignent d’une volonté, déjà amorcée lors de l’édition précédente, de mettre en avant des savoir-faire et des compétences, en lien avec l’art contemporain. Nous poursuivons dans le sens de ces échanges.
La sélection reflète la sensibilité d’Alexia Fabre, directrice des Beaux-Arts de Paris et commissaire invitée de cette édition, et sa capacité à fédérer la scène française (la plupart des artistes travaillent en France) en rassemblant plusieurs générations.
Le projet d’Alexia Fabre convoque les valeurs d’altruisme sans rien imposer aux artistes. Même si certaines œuvres ont un contenu politique, nous tenons à ce que cela relève de la décision de l’artiste, pas de celle de la commissaire invitée.
La dernière édition, en sortie de crise sanitaire, a attiré près de 275 000 visiteurs. Nous espérons en avoir autant cette année, avec peut-être davantage d’étrangers. Cependant, cette 17e édition prend place dans un contexte post-Jeux olympiques. C’est un calendrier très particulier, avec notamment le report de certaines manifestations estivales à la rentrée. Mais nous sommes très optimistes au regard de la qualité des projets artistiques.
Cette ancienne friche SNCF au sud de Lyon accueille la Biennale, dans un espace de 20 hectares, soit plus 80 000 m2 de hangars. Le site est en cours de réhabilitation (aménagement et assainissement) financé par la métropole lyonnaise pour 17 millions d’euros.
L’an dernier, sur les 275 000 visiteurs, 46 % avaient moins de 26 ans, intéressés par la jeune scène artistique française et la gratuité pour les moins de 15 ans et les étudiants.
« L’erreur serait de ne rien changer, de ne pas prendre le tournant du XXIe siècle, de manquer d’ambition. Les enjeux sont grands, il faut s’adapter […] sans jamais s’interdire de questionner. » Sabine Longin, directrice générale des Biennales de Lyon, Le Petit Bulletin, 11/06/2024
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Isabelle Bertolotti : « Fédérer la scène française d’art contemporain »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°778 du 1 septembre 2024, avec le titre suivant : Isabelle Bertolotti : « Fédérer la scène française d’art contemporain »