Disparition du peintre américain James Bishop

James Bishop était une figure importante de l’abstraction géométrique en France, où il a accompli l’essentiel de sa carrière artistique après son départ des États-Unis. Il vient de disparaître à l’âge de 93 ans.

Né le 7 octobre 1927 dans la ville de Neosho (Missouri), James Bishop étudie la peinture à l’Université Washington de Saint-Louis (Missouri) et au Black Mountain College (Caroline du Nord), où il s’initie à l’expressionnisme abstrait à travers les enseignements de professeurs de renom tels que Willem de Kooning ou Franz Kline, puis l’histoire de l’art au sein de la prestigieuse Université de Columbia (New York).

James Bishop quitte les États-Unis en 1957 et gagne l’Europe, réalisant de courts séjours en Suisse, en Italie et en Grèce, avant de s’établir définitivement, l’année suivante, à Paris pour douze ans. Au début des années 1960, il s’essaye à l’action painting, portée à son apogée par Jackson Pollock. Une expérience rapidement avortée au profit d’un langage pictural et graphique fondé sur la géométrie, le format carré de deux mètres sur deux mètres ainsi que le recours à une palette de couleur discrète (blanc, gris, ocre).

Des œuvres décrites comme « moitié architecture, moitié air » par le poète et critique d’art américain John Ashbery, régulièrement mises à l’honneur en France, comme à la Galerie nationale du Jeu de paume en 1993, ou en Allemagne au Josef Albers Museum de Bottrop en 2007 et à la Staatliche Graphische Sammlung de Munich en 2008.

Décédé à l’hôpital de Dreux, non loin de la commune de Blévy (Eure-et-Loir) où il avait élu domicile, James Bishop devait participer à l’exposition « United States of Abstraction. Artistes américains en France, 1946-1964 » au Musée d’arts de Nantes, du 12 février au 24 mai 2021.