Disparition - Photographie

Décès de la photographe Mary Ellen Mark

Par Aurélie Baert · lejournaldesarts.fr

Le 28 mai 2015 - 463 mots

MANHATTAN (NEW YORK / ETATS-UNIS) [28.05.15] - Mary Ellen Mark, photographe américaine, est décédée à l’âge de 75 ans d’une grave maladie. Elle s’intéressait tout autant aux plateaux de cinéma qu’aux aspects sombres de la société américaine.

Mary Ellen Mark avec Martin Bell en 2011
Mary Ellen Mark avec Martin Bell en 2011

Lundi 25 mai, la photographe américaine, Mary Ellen Mark, âgée de 75 ans, est décédée à l’issue d’une maladie touchant la moelle osseuse, le syndrome myélodysplasiques (MDS). Mary Ellen Mark est reconnue dans le monde entier pour ses photographies de tournages et ses reportages au travers des Etats-Unis dans lesquels les portraits ont une place prépondérante. Grande photographe de son temps, elle a navigué entre deux mondes : les stars et les bas-fonds.

Née en 1940, à Elkins Park, près de Philadelphie en Pennsylvanie, elle a étudié la peinture et l’histoire de l’art avant de se passionner pour la photographie. Elle a collaboré avec Vanity Fair, Rolling Stone, Harper's, Life, et le New York Times Magazine et fut l’une des premières sociétaires de la prestigieuse agence de photographes Magnum, qu’elle quitta en 1981.

Photographe de plateaux cinéma
Fellini, Coppola, Buñuel, Truffaut lui ont confié les clés des coulisses de leurs films. La photographe américaine a couvert plus d’une centaine de tournages de films dont Apocalypse Now (1979), Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975), La sirène du Mississippi (1969)… Elle avait dit à ce propos : « Beaucoup de mes photographies favorites sont ces photographies documentaires d’acteurs et d’actrices réalisées entre les prises, mais aussi de réalisateurs, de producteurs et de techniciens se trouvant de l’autre côté de la caméra ». Elle a regroupé des centaines de clichés de son travail sur les plateaux dans un ouvrage publié chez Phaidon en 2009, « Un regard en coulisses, quarante ans de photographie de plateau ».

Des reportages bruts et sans concessions
Cette « puriste de la photographie », comme elle se définissait elle-même, connue pour son attrait pour les sujets forts voire perturbants, a séjourné auprès des patientes d’un hôpital psychiatrique de haute sécurité pour femmes, a montré le quotidien des prostituées de Bombay (Falkland Road), mais aussi des membres du Ku Klux Klan. Pour son plus récent projet, Mary Ellen Mark a exploré la Nouvelle-Orléans, dix ans après le passage dévastateur de l'ouragan Katrina.

Mary Ellen Mark a reçu de nombreuses récompenses pour la richesse de sa carrière, en 1987, elle reçoit le « World Press » pour l’ensemble de son œuvre. En 2014, la George Eastman House, le plus ancien musée de photographies du monde, lui décerne le prix « Lifetime Achievement » en photographie.

Ses clichés sont présents dans les collections du Centre Pompidou à Paris, du Musée J.Paul Getty, au Musée d’art du comté de Los Angeles et au Musée d’art moderne de San Francisco.

Mary Ellen Mark commente ses photographies

 

 

En savoir plus
Voir le site Internet de Mary Ellen Mark

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