Mary Ellen Mark

Par Alain Dister · L'ŒIL

Le 1 novembre 2000 - 162 mots

Partie à la découverte de l’Amérique, Mary Ellen Mark a composé une fresque où se côtoient les extrêmes d’un pays toujours quelque peu inquiétant. S’agit-il d’une galerie de monstres, pathétiques ou absurdes comme les avait vus Diane Arbus ? Ou plutôt d’une recherche d’identité globale à travers des personnages qui semblent en constituer le pourtour ?

Il y a toujours, chez elle, une dimension de tendresse qui vient pondérer l’impact visuel de certaines de ses images. On pourrait les rapprocher de celle d’Arbus, justement, ou de Gene Richards dans son livre American We. Mary Ellen Mark est de la même trempe, sans se départir d’un certain goût pour le « tableau », pose formelle qui pourrait aussi bien être l’œuvre d’un peintre réaliste.

Cruelle et dangereuse, perverse et généreuse, son Amérique impose comme un postulat son éternelle ambition de liberté dans un décor pauvre, confiné dans sa survie.

Mary Ellen Mark, Photographies, 1963-1999, éd. La Martinière, 152 p., 295 F, ISBN 2-7324-2589-3.

Légende photo

Couverture du livre Mary Ellen Mark - Photographies, 1963-1999 éd. La Martinière

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°521 du 1 novembre 2000, avec le titre suivant : Mary Ellen Mark

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