Catherine Texier prend la direction du CIPAC

Co-présidente de l'association des artothèques (ADRA) et directrice de l'artothèque du Limousin, Catherine Texier succède ainsi à Emmanuel Latreille, directeur du FRAC Languedoc-Roussillon, qui assurait la présidence de la fédération depuis juillet 2012.

Emmanuel Tibloux, président depuis 2009 de l'Association nationale des écoles supérieures d'art (AndÉA) fédérant l'ensemble des écoles, reste membre du conseil d’administration. Également directeur de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon, il avait farouchement milité contre le projet de cotutelle du ministère de l'Enseignement Supérieur sur les écoles d'art, parvenant à mobiliser au-delà de ses pairs, notamment aux termes d'une tribune adressée au ministère de la Culture en juin 2013. En pleine mutation, imposée par le système éducatif européen, les écoles d'art comptent aujourd'hui, avec Emmanuel Tibloux, un porte-parole au contact permanent des acteurs de la création contemporaine, tant publics que privés.

L'enjeu de ces élections résidait dans le maintien du Comité Professionnel des Galeries d'Art, seul représentant privé du secteur au sein du CIPAC qui fédère dix-huit autres organisations professionnelles ou réseaux. Emmené par Georges-Philippe Vallois depuis 2011, le Comité s'est illustré cette année aux côtés du SYMEV et du SNA dans le combat mené contre le projet d'augmentation du taux de TVA à l'importation sur les oeuvres d'art, depuis abandonné. D'après les informations obtenues par le Journal des Arts, des velléités de sortie du CIPAC existaient.

Jusqu'alors, en sa qualité de vice-présidente, Catherine Texier était en charge du bien délicat projet visant à faire adopter une convention collective pour les arts plastiques. Si depuis sa prise de fonction au sein du Congrès interprofessionnel de l'art contemporain (CIPAC), le ministère de la Culture s'est enfin saisi de la question, avec notamment la constitution d'un groupe de travail en juin 2013, la loi d'orientation sur la création artistique a été repoussée pour une adoption en 2015. Ce projet, au cœur même de la création du CIPAC, souhaité depuis 1998, connaîtra ainsi au moins un an et demi de retard par rapport au calendrier prévisionnel établi par le ministère.

Le nouveau visage de la direction du CIPAC dénote ainsi la volonté de la fédération de peser davantage face aux pouvoirs publics et peut être à terme de rassembler plus largement encore les acteurs de l'art contemporain, s'imposant alors comme un acteur incontournable et un partenaire nécessaire.