Nomination

Une nouvelle charge contre la directrice de la Villa Médicis à quelques mois de la fin de son premier mandat

Par Alexia Lanta Maestrati · lejournaldesarts.fr

Le 23 mars 2018 - 340 mots

ROME / ITALIE

Une tribune dans Le Monde signée par d’anciens pensionnaires dénonce la « marchandisation » de la Villa Médicis.

Muriel Mayette-Holtz, directrice de la Villa Médicis
Muriel Mayette-Holtz, directrice de la Villa Médicis, 2017

Succédant à Eric Chassey à la direction de la Villa Médicis en 2015, Muriel Mayette est à nouveau confrontée à une critique organisée, sans toutefois que son nom soit cité. Une tribune signée par d’anciens pensionnaires publiée dans Le Monde dénonce la commercialisation de l’Académie de France à Rome. Parmi eux, l’ancien directeur d’Orsay Guy Cogeval , les artistes Bernard Frize, Georges Rousse  ou encore l’historien de l’art Georges Didi-Huberman.

La direction est jugée trop commerciale par ces ex-pensionnaires, et cela nuirait à l’ambition initiale du lieu « d’offrir les meilleures conditions possibles à la création artistique et à la recherche en histoire de l’art ». La pétition dénonce également « une succession incohérente d’événements, guidée par des impératifs d’animation et de communication, sans rapport avec l’exigence et la rigueur portées par les pensionnaires. »

Première femme administratrice générale de la Comédie Francaise, Muriel Mayette fait également partie de l'académie des Beaux-Arts. Une première pétition était parue lors de sa nomination, également signée par d'anciens pensionnaires. La pétition dénonçait une nomination pour copinage, car son mari, le journaliste Gérard Holtz serait un proche de Manuel Valls, alors ministre.  

Le poste de directeur de la Villa Médicis est souvent sujet à la controverse. Ce fut également le cas lors de la candidature de Georges Marc Benamou, critiquée par Olivier Poivre d'Arvor dans une lettre ouverte au Président de la République. 

Cette charge intervient à quelques mois de la fin de son premier mandat (en septembre 2018).

Depuis 1803, L’Académie de France à Rome est installée sur les sept hectares du mont Pincio. Surplombant la capitale italienne, elle accueille en résidence tous les ans une quinzaine d’artistes de diverses disciplines (architecture, peinture, histoire de l’art, musique,...) et sans limite d'âge depuis 2016. 

Le lieu est très convoité, à la fois par les pensionnaires qui sont également rémunérés, les « amis des amis » qui voudraient loger dans la partie hôtelière et par les candidats à sa direction.

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