PARIS
Elle a été élue à la présidence de la fondation, succédant à Olivier Duhamel démissionnaire après des accusations d’inceste.
150 ans après Émile Boutmy, elle est la deuxième historienne de l’art et la première femme à présider aux destinées de l’institution : Laurence Bertrand Dorléac (64 ans) a été élue à une très large majorité - 21 votes pour sur 24 votes - nouvelle présidente de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) pour cinq ans. Cette fondation de droit privé a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de Sciences Po.
La nouvelle présidente a déclaré au Journal des Arts être « très heureuse de défendre à Sciences Po l’art comme le meilleur observatoire du monde », et ajoute « les artistes disent des choses sur la société et sur nous que personne d’autre ne dit aussi bien ».
Titulaire d’un doctorat en histoire de l’art délivré par l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 1984, Laurence Bertrand Dorléac enseigne la matière à Sciences Po depuis 1990, année où elle obtient son doctorat en histoire. Maître de conférences à l’Université Lille III de 1993 à 1994, puis directrice du département d’histoire de l’art de l’Université de Picardie-Jules Vernes à Amiens de 1995 à 2008, elle devient professeure titulaire de la première chaire d’histoire de l’art à Sciences Po.
Cette universitaire réputée est également bien connue dans le monde muséal. Laurence Bertrand Dorléac a en effet organisé de nombreux commissariats dont « L’Art en guerre, France 1938-1947, de Picasso à Dubuffet » (Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 2012), « Les désastres de la guerre » (Musée du Louvre-Lens, 2014) ou encore « Artistes & Robots » (Galeries nationale du Grand Palais, 2018). L’historienne et historienne de l’art prépare, pour l’automne 2022, une exposition sur la nature morte pour le Musée du Louvre.
Laurence Bertrand Dorléac succède au constitutionnaliste et politologue Olivier Duhamel, contraint à la démission en janvier dernier après l’ouverture d’une enquête pour viols et agressions sexuelles par le parquet de Paris, conséquence des accusations portées par sa belle-fille, Camille Kouchner, dans son ouvrage La Familia grande.
Sa nomination ouvre désormais la voie au remplacement de Frédéric Mion, directeur démissionnaire de l’Institut d’études politiques (IEP) - seconde instance de gouvernance de Sciences Po avec la FNSP - victime collatérale de l’affaire Olivier Duhamel.
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Laurence Bertrand Dorléac, une historienne de l’art à la Fondation nationale des sciences politiques
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