Il pilotait le label Entreprise du Patrimoine Vivant depuis 2019. Sa gestion est désormais confiée à la société suisse SGS.
« C’est un véritable coup de massue », a réagi l’ex-Institut National des Métiers d’Art (INMA) en apprenant qu’il ne gérerait plus le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » (ÉPI). L’organisme, qui s’est récemment renommé Institut pour les Savoir-Faire Français (ISFF), en avait la charge depuis 2019. Le pilotage du label est désormais assuré depuis le 22 avril par la Société Générale de Surveillance (SGS), basée à Genève et spécialisée dans les services d’inspection et de certification.
En janvier 2024, la Direction Générale des Entreprises (DGE) a lancé un nouveau marché public pour la gestion du label, que la SGS a remporté en mars. Une décision difficile à accepter pour l’ISFF, qui n’a pas caché sa frustration dans la newsletter qu’il a adressée à l’ensemble de ses adhérents le 19 avril. « Je tiens, en toute transparence, à vous partager notre étonnement » y déclare son président Luc Lesénécal, « L’Institut a œuvré sans relâche […] afin de permettre au Label de retrouver ses lettres de noblesse et de relancer les candidatures ».
Le label, alors géré par l’Institut Supérieur des Métiers, avait été confié à l’ex-INMA par la DGE en 2019. L’Institut était chargé de piloter le dispositif de labellisation et la promotion du label, en s’occupant notamment de l’instruction des dossiers de candidature des entreprises dont la sélection finale revient ensuite aux préfets de région. « Sur les 4 années de gestion, plus de 1 300 dossiers de candidature ont été reçus et traités et 700 entreprises d’exception ont obtenu le label, portant à ce jour à 1 035 le nombre d’entreprises labellisées EPV » rappelle Luc Lesénécal, qualifiant ce bilan de « plus que positif ».
Selon son président, la perte du marché du pilotage du label met en difficulté l’Institut déjà affaibli par les baisses de subventions de l’État. La direction de l’ISFF a annoncé être contrainte de se séparer d’une partie de son équipe (aujourd’hui constituée de trente employés) pour « pouvoir assurer la survie de l’Institut ». L’ISFF assure « se battre pour rester debout » et poursuivre malgré tout ses missions de conseils et de sensibilisation, en vue de continuer à « défendre, promouvoir et valoriser les entreprises françaises au savoir-faire d’exception ».
Créé en 2005, le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » est décerné sous l’autorité du ministère de l’Économie et des Finances à des entreprises françaises qui se distinguent par leurs savoir-faire artisanaux et industriels jugés d’excellence. Ce label, attribué pour une période de cinq ans, permet aux entreprises concernées de bénéficier d’une majoration du Crédit d’Impôt Métier d’Art (CIMA).
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L’ex-Institut National des Métiers d’Art mécontent d’être débarqué de l’organisation d’un label
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