La France s’est dotée il y a vingt ans d’un office spécialisé, qui vient épauler les services de police et de gendarmerie dans la lutte contre le trafic d’œuvres d’art.
L’OCRVOOA (Office central pour la répression du vol d’œuvres et d’objets d’art) a été créé en 1975 pour lutter contre le trafic des objets d’art, dans le prolongement de la convention de l’Unesco de 1970 sur la protection des biens culturels des États. Les quarante fonctionnaires de l’Office disposent d’une compétence judiciaire nationale. Chaque année, ils mènent une centaine d’enquêtes sur les principaux vols commis en France et suivent les investigations menées par les gendarmes ou les SRPJ (Services régionaux de police judiciaire).
Les SRPJ et la gendarmerie sont chargés de la plupart des enquêtes concernant les vols d’objets d’art en France. Certains SRPJ, notamment ceux de Lyon, Nancy, Lille, Strasbourg et Dijon, ont constitué une petite équipe spécialisée dans ce domaine. La Gendarmerie nationale a de son côté mis en place, en 1992, des groupes d’enquête spéciaux qui s’efforcent de démanteler les filières de recel. Ils peuvent faire appel au STRJD (Service technique de recherches judiciaires et de documentation) à Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, qui répertorie tous les vols signalés dans les gendarmeries de France.
La BRB (Brigade de répression du banditisme), qui dépend de la Préfecture de police de Paris, possède un groupe de policiers spécialisés dans la répression des vols de bijoux et d’objets d’art. La compétence territoriale de la BRB s’étend sur la capitale et les départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Dans le cas d’une grosse affaire, la BRB entre parfois en concurrence avec l’OCRVOOA.
Interpol, installé à Lyon depuis 1989, est chargé d’assurer la collaboration entre les services de police des 169 États qui y sont affiliés. Il répertorie les objets d’art volés dans le monde qui lui sont signalés par les pays membres et rediffuse les fiches signalétiques de ces objets en deux langues, français et anglais. Environ 200 fiches sont diffusées chaque année.
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L’art a ses policiers
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°26 du 1 juin 1996, avec le titre suivant : L’art a ses policiers