L’Allemagne et l’Italie referment leurs musées

La troisième (ou quatrième) vague est là : l’Allemagne et l’Italie, parmi les premiers pays européens à avoir autorisé la réouverture de leurs institutions culturelles, ont dû revenir en arrière. Le variant britannique a pris d’assaut l’Europe, qui met progressivement en place de nouvelles restrictions. 

La réouverture des musées allemands, conditionnée par un taux d’incidence inférieur à 100 pour 100 000 habitants et à la discrétion des Lander, avait été autorisée le 8 mars. Or, avec l’augmentation exponentielle des cas de coronavirus et du taux d’occupation des lits de réanimation, la chancelière Angela Merkel a décidé de fermer à nouveau les commerces non-essentiel, dont les musées, et de prolonger les restrictions déjà en vigueur du 22 mars au 18 avril minimum. 

L’Italie, qui avait provoqué la surprise de ses voisins dès le 1er février en autorisant non seulement la réouverture des musées mais aussi celle des bars et restaurants (dans 16 régions sur 21), elle aussi a été forcée de capituler. La majorité des régions italiennes sont reconfinées depuis le 15 mars, et ce au moins jusqu’au 6 avril. Interdiction de se déplacer sans attestation, bars, restaurants, écoles et musées fermés. 

Les populations, dont le moral est déjà sérieusement altéré par un an de mesures restrictives et d’allers-retours entre confinement et déconfinement, ont mal accueilli les nouvelles décisions. Des manifestations ont eu lieu à Cassel, en Allemagne, qui a compté quelques 20 000 manifestants samedi 20, mais aussi en Suisse, en Grande-Bretagne et en Autriche, dénonçant la « dictature » des restrictions sanitaires.