Russie - Vol

La Russie dit avoir saisi 79 pièces d’or antiques d’une collection volée en France

Par Cordelia Hales · lejournaldesarts.fr

Le 28 mars 2025 - 379 mots

Estimées 600 000 euros, ces pièces avaient été volées en 2023 au Musée Saint-Rémi de Reims.

Aureus de Hadrien, Rome, IIe siècle ap. J.-C., l’une des 79 pièces de monnaie en or retrouvées en Russie. © Musées de Reims
Aureus de Hadrien, Rome, IIe siècle ap. J.-C., l’une des 79 pièces de monnaie en or retrouvées en Russie.
© Musées de Reims

Alors que 130 pièces antiques volées au Musée Saint-Rémi à Reims en 2023 n’avaient jamais été retrouvées, les autorités russes ont annoncé mardi 25 mars avoir saisi 79 pièces d’or du Ier au Ve siècle issues vraisemblablement de cette collection.

Les autorités russes ont dans un premier temps contacté Interpol afin de confronter les pièces retrouvées avec le registre des pièces volées. Après confirmation qu’il s’agissait bien des pièces antiques volées à Reims, la police russe a effectué des perquisitions dans une boutique d’antiquités à Moscou et chez plusieurs collectionneurs. Les pièces dont la valeur est estimée à environ 55 millions de roubles (environ 607 200 euros) ont été saisies.

Une discussion concernant la restitution devrait avoir lieu entre la France et la Russie. En parallèle les polices continuent de coopérer dans le cadre d’Interpol.

L’adjoint à la culture de la ville de Reims Pascal Labelle a exprimé son espoir à Ici de récupérer les pièces : « Les descriptifs des pièces que nous avions donnés étaient assez clairs et notamment assez précis sur les pièces romaines qui sont les plus rares puisqu’elles datent du Ier au Ve siècle, il n’y en a pas tant que cela et surtout en circulation forcément ou mis à la vente, et c’est d’ailleurs comme ça qu’ils se sont fait prendre j’imagine… Et si on peut les récupérer c’est une très bonne nouvelle pour le musée. »

Le personnel du musée avait constaté en 2023 le vol des pièces romaines, médiévales et modernes qui étaient conservées dans les réserves, lors d’un inventaire. La ville de Reims a alors porté plainte et l’enquête est toujours en cours.

En 2024, cinq individus avaient été mis en examen à Reims dans le cadre d'une affaire de vols en bande organisée ayant débuté en 2018. Ces vols auraient été réalisés dans trois musées de la ville : le Musée Saint-Rémi, le fort de la Pompelle et le centre de conservation municipal. Parmi ces cinq personnes, un veilleur de nuit du Musée Saint-Rémi a été incarcéré pour vols et recels en bande organisée. L'enquête a également révélé le rôle possible de Pierre Malinowski, un ancien assistant parlementaire installé en Russie, qui serait le commanditaire des vols.

Cet article a été initialement publié le 27/03/2025 à 12:46

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