La mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés est officiellement créée

Directeur de la mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, David Zivie sera désormais en charge de la mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés, annoncée en juillet 2018 et rendue officielle par l’arrêté du 16 avril 2019. Il est l’auteur du rapport à l’origine de l’initiative. Commandé par Audrey Azoulay à la fin du quinquennat de François Hollande, ce rapport décrivant l’état des lieux sur les actions de restitution en France avait été remis à Françoise Nyssen en février 2018. La mission est rattachée au secrétariat général du ministère de la Culture.

Dans ce rapport de 140 pages, David Zivie déplorait le manque d’efficacité et de coordinations concernant la politique de restitutions de ces biens, et appelait à une organisation plus rapide et une simplification des démarches techniques et juridiques. Ces préoccupations portent essentiellement sur les quelques 2 000 œuvres étiquetées « Musée national récupération » (MNR) dans les collections des musées français, et qui correspondent aux œuvres volées pendant la guerre qui ont été déposées dans ces institutions.

L’arrêté du 16 avril 2019 précise les enjeux de cette mission : effectuer les recherches qui permettront d’identifier les biens volés dans les collections publiques, sensibiliser le public à la question des restitutions des spoliations commises du fait des législations antisémites. Elle devra aussi travailler en complémentarité avec la commission pour l’indemnisation des victimes de spoliation, en facilitant la recherche des propriétaires légitimes. Pour mener à bien ces tâches, une équipe de cinq personnes et un budget de 200 000 € sont alloués à David Zivie.