MADRID / ESPAGNE
Deux frères se disputent la propriété de la toile que l’un d’eux a vendue sans l’accord de l’autre pour 5 millions d’euros
L’affaire du Portrait de Valentín Belvis de Moncada y Pizarro, un tableau de famille vendu par Fernando Ramirez de Haro en 2012 sans le consentement de son frère, connaît un nouveau rebondissement. Le Tribunal provincial de Madrid fait droit aux contestations qu’Íñigo Ramirez de Haro formule à l’égard du « déroulement du jugement » de l’affaire qui l’oppose à son frère. Un magistrat doit être prochainement nommé pour dire si, oui ou non, sa consœur a travaillé avec équité.
Chargée de l’instruction, la juge Concepción Jerez est accusée d’avoir manqué d’impartialité. Lui sont reprochés « sa complaisance non dissimulée avec l’accusé [Fernando Ramirez], son rejet infondé et irréfléchi de tous les problèmes soulevés par l’accusation et son apparence de complicité […] avec les postures défensives », rapporte ainsi le Huffington post.
Mais Concepción Jerez déclare avoir fait son travail dans les règles, sans avoir tenu compte des critiques qu’Íñigo Ramirez de Haro a formulées à son égard, parce que « ses motifs n’étaient pas indiqués ». L’homme d’affaires Fernando Ramirez de Haro et son épouse, la femme politique Esperanza Aguirre, n’ont fait aucun commentaire. « Je ne vais rien dire sur mon cher beau-frère », a dit Esperanza Aguirre.
Accroché au mur de la maison familiale pendant longtemps, le tableau a toujours été présenté comme une œuvre de Francisco Goya (1746-1826). Pour en avoir le cœur net et peut-être aussi pour le vendre à bon prix, les époux Haro-Aguirre l’ont confié à des experts de Sotheby’s qui y ont reconnu la main du peintre espagnol et l’ont estimé à 8 millions d’euros. En 2012, ils l’ont vendu à l’homme d’affaires Juan Miguel Villar Mir pour un peu plus de 5 millions d’euros.
Íñigo Ramirez de Haro reproche à son frère de s’être approprié un « tableau familial » pour le vendre, toucher l’argent de la transaction et ainsi éponger ses dettes auprès du Trésor public espagnol. Fernando Ramirez de Haro lui répond que la toile lui avait été donnée par leur père, avant sa mort, que cela s’est fait oralement de sorte qu’il ne peut en apporter la preuve.
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La justice espagnole se penche sur la vente controversée d’un tableau de Goya
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