DOUAI (NORD) [01.02.13] – Le musée de la Chartreuse de Douai récupère une statuette gallo-romaine volée en 1901. Elle se trouvait au Museum of Fine Arts de Boston, qui l’avait acquise en toute bonne foi quelques temps après le vol.
En décembre 2012, La Voix du Nord évoquait « un heureux hasard » qui permettrait au musée de la Chartreuse de Douai de récupérer une statuette gallo-romaine en bronze volée en 1901. C’est chose faite depuis le 18 janvier 2013, date du retour de l’Antinoüs en France.
Le Museum of Fine Arts de Boston, avait acquis l’œuvre en 1904. Mais, comme le rapporte le musée douaisien, « le musée de Boston n’a jamais rien su de sa provenance jusqu’à l’année dernière, lorsqu’une demande de prêt pour exposition, très classique concernant cette pièce lui fut adressée et l’amena à mener des recherches approfondies sur son historique. »
Une fois que l’institution américaine eut la certitude que l’œuvre avait appartenu au musée de Douai, où elle était considérée comme disparue, elle lui fit part de sa découverte. Le musée de la Chartreuse fournit la documentation sur le vol de 1901 ainsi qu’un cliché d’époque. Celui-ci permit de constater les similitudes existantes entre la photographie d’époque et la statuette de Boston, notamment grâce à certains accidents relevés sur l’objet.
Découverte vers 1780 au Quesnoy (France), puis acquise par Augustin Carlier (1732-1818), curé de Bavay, et collectionneur réputé d’antiquités, elle fut transmise avec toute la collection au musée de la ville de Douai en 1833. Reconnue comme une figure d’orateur ou d’Antinoüs du Ier ou IIe siècle de notre ère, elle était enregistrée dans les inventaires du musée de Douai dès 1849. Le 3 juillet 1901, un vol eut lieu au musée. Le cambrioleur, appréhendé très peu de temps après avec la liste des objets volés ainsi que certains d’entre eux, n’était cependant déjà plus en possession de la statuette. En 1904, elle fut acquise par le musée de Boston par l’intermédiaire du collectionneur Edward Perry Warren. On ne sait en revanche pas quand ni de qui le collectionneur de Boston a acquis l’œuvre.
Le musée de Douai, par le biais de son site Internet, fait part de sa reconnaissance envers le Museum of Fine Arts de Boston pour « ce geste exemplaire ». Le musée américain, qui est resté en possession de l’objet davantage de temps que l’institution française, n’aurait rien demandé en échange.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Boston-Douai : une restitution exemplaire
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Museum of Fine Arts, Boston - © Photo Alexf - 2006 - Licence CC BY-SA 3.0