Société

Art 4 Humans, la vente d’art solidaire

Par Anne-Cécile Sanchez · lejournaldesarts.fr

Le 3 juillet 2020 - 359 mots

MONDE

Une nouvelle plateforme française de vente d’art en ligne va parier à la rentrée sur l’engagement citoyen des acheteurs.

Capture d'écran d'une vidéo promotionnelle pour Art 4 Humans. © Art 4 Humans
Capture d'écran d'une vidéo promotionnelle pour Art 4 Humans.
© Art 4 Humans

Faire le bien en achetant de l’art en ligne ? C’est ce qu’entend proposer à la rentrée une nouvelle plateforme, intitulée Art 4 Humans lancée sur un slogan en forme d’engagement moral : « buy art for good ». L’achat d’une œuvre sur ce site permettra en effet de reverser une part à des ONG partenaires, en optant pour l’un des Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU, préalablement choisi par l’artiste. Innovant, le modèle économique de cette start-up, qui tient pour l’instant à communiquer discrètement, se veut donc vertueux, c’est sa valeur ajoutée. 

Son montage financier, le nombre d’enseignes qui y figureront, le nom des promoteurs, tout est encore confidentiel, jusqu’au pourcentage reversé, « significatif », dans une logique de « commerce équitable » explique l’un des associés fondateurs. 

Ce dernier, collectionneur français déjà impliqué dans des projets d’art business durable, en particulier pendant la COP 21, se dit convaincu qu’il faut remettre « l’art contemporain au cœur de nos enjeux de société ». Issu du monde de l’entreprise, cet amateur d’art a su, d’après son profil Linkedin constituer un large écosystème comprenant « artistes internationaux, entreprises publiques et privées, ministères et administrations, collectivités, institutions, ONG … ». Auquel il faut évidemment ajouter des galeries « du monde entier »

La future place de marché vise par ailleurs à élargir le public cible du monde de l’art, avec en ligne de mire les « Millenials », plus susceptibles que leurs aînés d’acheter une œuvre en quelques clics. Et plus réceptifs à un message d’un angélisme quelque peu directif ? Jugeant que, davantage que la gratuité de l’art pour l’art, la priorité est aujourd’hui « la vie sur Gaïa », notre interlocuteur l’affirme avec force : « Il est temps d’agir ! Nous allons tenter d’y contribuer ». Cet idéalisme n’empêche pas le sérieux commercial de l’opération : « buy art for good » peut également se traduire par « achetez de l’art pour de bon ».
 

Cet article a été initialement publié le 2 juillet 2020 à 16h03

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